La cascade de Coo n’est désormais plus un obstacle à la migration des poissons.
Petit historique, la cascade de Coo est le résultat d’un recoupement de méandre. En 1483, les moines de l’Abbaye de Stavelot ont aménagés la « petite cascade qui s’était créée. Cela créa une chute d’eau permettant d’alimenter un moulin mais il y avait toujours de l’eau dans le méandre qui s’appelait le tour de Coo et les poissons pouvaient remonter l’Amblève. Plus tard, les moines ont creusé la grande cascade pour dévier une partie de l’eau et éviter les inondations dans le village de Coo mais la migration des poissons restait possible.
C’est au moment de la construction de la Centrale Hydroélectrique de Coo et du réservoir inférieur par l’UNERG (ENGIE-ELECTRABEL actuellement)que l’Amblève fut barrée par deux digues gigantesques. Les travaux ont débuté en 1960 et ont duré une dizaine d’années. L’Amblève passant alors entièrement par la cascade avec une chute d’eau de près de 12 mètres, ce qui empêcha toute migration depuis une cinquantaine d’années.
Les époques se succèdent et ce qui pouvaient se faire il y a 50 ans n’est plus d’actualité aujourd’hui. Les sociétés de pêche en amont, l’université de Liège, le Contrat Rivière Amblève, la Région wallonne, la société Engie, le Service de la Pêche, la Fédération Amblève……… tout le monde s’est unis pour résoudre ce problème.
En mars 2021, les premiers poissons ont pu remonter la cascade de Coo. Une passe à poissons, composée d’un bâtiment, d’un chenal, d’un ascenseur et d’un cage de capture ont été financé et construit par la société ENGIE qui exploite la Centrale Hydroélectrique de Coo. L’exploitation de la cage a été confiées aux sociétés de pêche : » Les Pêcheurs Réunis de Basse-Bodeux, Coo et Trois-Ponts » et « La Truite Stavelot-Malmedy » aidées par L’Université de Liège et par le Service de la Pêche de la Région Wallonne. La cage est relevée 2 à 3 fois par semaine suivant la période. Les poissons capturés sont mesurés, pesés, identifiés et munis d’une puce par les experts scientifiques de l’ULG. Ils sont ensuite transférés en amont dans des bacs oxygénés et relâchés afin qu’ils puissent poursuivre leur remontée et se reproduire.
Il est bien trop tôt pour tirer des enseignements mais, il est certains que le suivi réalisé par l’ULG sera d’une grande importance à l’avenir.
L’exploitation de la cage du 15/03/2021 au 21/06/2021 a permis à 178 poissons (167,69 kilos) de gagner le cours supérieur de l’Amblève mais aussi de la Salm et de la Warche. Le cheptel se compose de 68 barbeaux, 30 chevaines, 18 vairons, 14 brochets, 13 ablettes spirlins, 12 truites, 6 perches, 3 chabots, 3 gardons, 2 loches, 2 truites aec, 2 grémilles, 2 goujons, 1 carassin, 1 truite léopard, 1 anguille de 82 cms. La plus grosse truite : 60,8 cms pour 2,656 kgs, le plus gros barbeau : 63,5 cms pour 2,950 kgs et le plus gros brochet : 85,0 cms pour 4,850 kgs.